Img

La sensation est d’être sur place, explorant le monde à travers les yeux des autres

Periscope cette application existe depuis un an, mais est dans le dernier temps que la nouvelle application a commencé à faire parler d’elle. En France sa diffusion a explosé pendant les mobilisations contre la loi travail, mais c’est à cause d’un tragique suicide en direct d’une jeune fille qui a trouvé l’ampleur médiatique. En Turquie, il était l’unique réseau sociaux à échapper à la censure pendant le putsch des généraux contre le Président Erdogan.
On parle bien évidement de Périscope, le nouveau logiciel pour smartphone qui a gagné sa place dans les mobiles des ados, mais pas uniquement. En fait sont de plus en plus nombreuse les éditions de presse qui utilisent le logiciel pour partager les images en direct des événements. Mais parmi les utilisateurs on compte aussi des entreprises, des marques et des institutions publiques depuis tout le monde.

Le fonctionnement est simple : après avoir téléchargé gratuitement l’application et créer son profil, on peut diffuser les images en direct depuis propre portable. Et voir ce lui des autres, bien sûr. La sensation est d’être sur place, explorant le monde à travers les yeux des autres. On peut voir le vidéo en direct, mais il y a la possibilité aussi de visionner les vidéo en différé : les utilisateurs peuvent écrire des commentaires sur les vidéo et les partager sur son profils. Particularité : Périscope marche uniquement sur mobile. Mieux encore : on peut se connecter uniquement par mobile, par ordinateur on peut que visionner les vidéo des divers utilisateurs sans interagir.

Pour la plus part de cas on tombe sur de profils d’utilisateur qui utilisent l’application pour tromper l’ennui sans révéler rien de significatif, mais c’est en occasion de gros événement qui Périscope explose. A travers la carte interactive on peut chercher les usagers qui transmettent en direct proche de nous ou sur le lieu intéressé : pendant les mobilisations en France, les manifestants qui étaient en train de transmettre en directe ces situations étaient des centaines. Mais c’est en Turquie, pendant la nuit du 15 juillet, cela du Coup d’État manqué, qui le phénomène Périscope a explosé.

Cette nuit-là tous les réseaux sociaux étaient obscures. Sauf Périscope : pourquoi ? Il faut préciser que la Turquie est la deuxième plus importante communauté Périscope au monde, après les États-Unis. Et Erdogan a bloqué Twitter, qualifiant le réseau de micro-blogging de «pire menace pour la société turque» (sauf après de l’utiliser lui-même pour appeler le citoyen à prendre la rue contre l’armée en révolte).

Est-ce que il s’agit de l’Ignorance sur la portée de Périscope ou simple manque de compétences techniques pour bloquer Périscope ? Question ouverte… Journaliste et coordinateur de TurkeyBlocks, un site spécialisé dans les questions de censure en Turquie, Alp Toker pense qu’il s’agit d’une catégorisation erronée de Périscope. «Le gouvernement turc a pour politique de bloquer les diffuseurs de contenus, et non ceux qui les produisent. Or, pour la plupart des utilisateurs, Périscope rentre dans la catégorie des producteurs de contenus, quand Twitter est vu comme un moyen de visionner et de partager les vidéos», explique-t-il. En bloquant Twitter, premier moyen de diffusion des vidéos Périscope, le gouvernement aurait pensé bloquer le partage des vidéos sur les réseaux.

Autre hypothèse: le gouvernement aurait pu avoir une mauvaise utilisation des produits Blue Coat, ces technologies prisées par les régimes autoritaires et qui permettent de bloquer les sites Internet à la sortie d’un pays. Dans l’urgence, ils n’auraient pas eu le temps de mettre à jour leur système de prévention, ni d’ajouter la nouvelle application que constitue Périscope à leur liste de sites à bloquer.
Donc un outil en plus à ajouter à la boite à outils des internautes qui décident de laisser une trace dans le monde. Engagés ou pas.